BMC Racing est l’une des formations World Team qui jouent régulièrement les premiers rôles dans les grands tours et les classiques. Les performances des cycles fournis par l’équipementier éponyme ne sont certainement pas étrangères à ce succès.
Une formation qui compte dans le peloton
L’équipe BMC Racing, du nom de l’entreprise suisse BMC qui fabrique des cycles très haut de gamme, naît en 2006. Le dirigeant de l’enseigne suisse, Andy Rhis, vient à l’époque de cesser son partenariat avec Phonak. Enregistrée au sein de l’UCI comme une équipe américaine, la formation fourbit ses armes la même année sur le Tour de Californie, puis renforce son effectif avec l’arrivée de coureurs prometteurs comme Martin Kohler, Danilo Wyss, Taylor Tolleson et Brent Bookwalter. La formation dirigée par Jim Ochowicz reçoit sa licence World Tour en 2011, ce qui la fait passer dans une tout autre dimension.
Cette année correspond également au retour au premier plan de Cadel Evans, recruté l’année précédente par la formation américaine. L’Australien surprend son monde cette saison en remportant le Tour de France 2011 au nez et à la barbe des grands favoris Alberto Contador et Andy Schleck. Cette victoire de prestige fait définitivement entrer BMC dans la cour des grands. La victoire de Cadel Evans en 2011 ne reste pas d’ailleurs le seul succès remporté par l’équipe dans les grands tours. La formation s’est aussi signalée récemment en remportant la seule épreuve de contre-la-montre de l’édition 2015, entre Vannes et Plumelec, devançant les équipes redoutées, Sky et Movistar.
L’innovation et la personnalisation comme arguments phares
Outre la qualité intrinsèque de ses coureurs, la formation BMC possède également un atout de taille avec les cycles haute performance fabriqués et fournis par l’enseigne suisse. L’entreprise fondée en 1986 par Bob Bigelow s’est spécialisée dès le début dans la conception et la fabrication de vélos de course réservés aux équipes professionnelles. Le rachat de l’enseigne par Andy Rihs en 2001 fait basculer BMC dans l’élite des constructeurs de cycles très haut de gamme, destinés aux courses sur route, au VTT et au cross country. Le laboratoire Impec Advanced R&D de la firme se consacre exclusivement à la « recherche de l’excitation », selon les propres termes de BMC, pour fournir à ses équipes les cycles les plus performants du circuit.
Ces recherches ont abouti notamment à l’élaboration de la technologie MTT, l’amortissement des vibrations avec le Tuned Compliance Concept et d’un aérodynamisme atypique résumé par le concept « Position to perform ou p2p. L’équipementier est aussi connu pour accorder une importance particulière aux caractéristiques physiques et aux préférences de ses coureurs lors de la conception des cycles. Tejay Van Garderen, le leader de l’équipe sur le Tour de France 2015, utilise par exemple un cycle BMC teammachine SLR01 aux réglages ultra-personnalisé, avec un cadre 56 couplé à une potence de 140 millimètres orientée dans un angle de 17° vers le bas. Les axes de pédalier ont également été allongés de 4 millimètres de chaque côté, afin d’éviter les frottements des manivelles lors des efforts intenses.