Voilà déjà un mois que le Tour de France 2015 se termine en beauté sur les Champs Elysées. Cette édition est à marquer au fer rouge du nom de Christopher Froome, le Britannique ayant dominé de bout en bout la course. D’autres faits marquants ont néanmoins animé cette épreuve, notamment durant le passage du peloton dans les Pyrénées et les Alpes.
Les grimpeurs très attendus
Aux yeux de tous les observateurs, le parcours du Tour de France 2015 a été pensé largement en faveur des purs grimpeurs, eu égard au nombre de cols à franchir durant les épreuves de montagne. Il a fallu pourtant attendre la 10e étape pour voir les attaquants comme Froome, Quintana et Contador s’expliquer dans l’ascension de cols de première catégorie, entre Tarbes et La Pierre-Saint-Martin. Comme prévu, cette étape a été marquée par une performance de haute voltige du Britannique Christopher Froome, le grand favori de l’épreuve. A sept kilomètres de l’arrivée, le leader de l’équipe Sky ne s’est pas privé de lancer une accélération fulgurante que ses rivaux, Quintana et Contador en tête, ne peuvent que suivre depuis leur guidon. S’appropriant par la même occasion près de trois minutes d’avance au classement général, le Kenyan blanc contrarie déjà les plans des autres candidats à la victoire finale.
Le coup de grâce dans les Pyrénées
Lors de la seconde pyrénéenne entre Pau et Cauterets, beaucoup s’attendaient à revoir Froome confirmer sa performance de la journée précédente. Sauf que le Britannique préfère laisser l’initiative à d’autres coureurs, se contentant de gérer son avance et à contenir les offensives de ses principaux adversaires, non sans l’aide de sa garde prétorienne de chez Sky. Les autres grimpeurs profitent de ce retrait pour se démarquer, d’autant plus que l’épreuve du jour passe par deux des plus emblématiques cols de la Grande Boucle : Aspin et Tourmalet. Se remémorant au bon souvenir de son quadruplé des cols des Hautes-Pyrénées en 2012, Thomas Voeckler a été le premier à se détacher dans l’ascension finale du Tourmalet, suivi seulement par le Polonais Rafael Majka. Profitant de l’inertie de son compagnon d’ascension, ce dernier s’échappe à quelques kilomètres du sommet du col et continue sa route en solitaire pour décrocher sa troisième victoire d’étape sur le Tour.
Une troisième semaine tout en maîtrise
Chris Froome conserve sa stratégie défensive tout au long du tryptique pyrénéen et conserve ainsi son maillot jaune au sortir des Pyrénées. Son plan fait encore des merveilles durant les étapes de transition dans les Cévennes, au cours desquelles ses concurrents sont peu à peu distancés, à l’exception de Nairo Quintana, qui récupère la seconde place au détriment de l’Américain Tejay Van Garderen. Fort de son avance grappillé dans les Pyrénées, Christopher Froome ne quittera plus jamais la première place au classement général et laisse les autres coureurs s’expliquer lors des étapes de prestige dans les Alpes. C’est ainsi que Romain Bardet, jusqu’alors transparent, frappe fort en remportant la deuxième étape alpestre à Saint-Jean-de-Maurienne, au départ de Gap.
Et même si Vincenzo Nibali tente d’attaquer une dernière fois Froome lors de la 19e étape et parvient à lui reprendre 30 secondes, l’avance du Britannique est déjà trop importante. Les deux dernières étapes, remportées par Thibaut Pinot et André Greipel, ont juste vu le peloton batailler pour le classement final derrière le leader. C’est donc en grand seigneur que Froome parade sur les Champs-Élysées lors de la dernière journée avant de soulever son prix et un trophée qui récompense sa belle course de la première semaine, mais aussi et surtout son tour de force dans le triptyque pyrénéen.